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Nouveaux territoires, nouveaux dangers

    E-reputation, social media, blogosphère, twittosphère, … sont les récentes marottes du marketing digital. Ces nouvelles solutions marketing suivent l’évolution inexorable d’Internet qui, après s’être construit sur des lieux (les sites), se construit maintenant autour des gens (les profils).

    Hélas, qui dit nouveaux territoires, dit nouveaux dangers et ces territoires de la conversation ne font pas exception.

    Les blogs, les comptes Twitter, les profils Facebook, etc. ont été envahis par la lie de l’Internet : les faiseurs d’argent rapide. Non, je ne parle pas là des publicitaires, mais des experts SEO, et autres spammeurs professionnels qui vont utiliser leurs connaissances techniques (et elles sont pointues) mais surtout leur absence de moralité pour détourner tous les services web existants à leur avantage.

    Leur objectif ? Créer des lieux de trafic potentiel pour les revendre le plus cher possible.

    Le résultat : un pourrissement de ces lieux d’expression personnelle et de connexions entre internautes.

    Mais ces stratégies de pourrissement de l’internet social ne sont pas que le fait des « SEO managers ». On y retrouve aussi des experts marketing digitaux qui ont utilisé les mêmes techniques que les spammeurs pour se créer une notoriété rapidement, que ce soit sur Twitter ou sur les blogs. Si on y rajoute également les trolls qui essaient de se faire mousser sur toutes les discussions, et les noobs qui ne comprennent pas les usages, on peut comprendre la complexité de créer une véritable stratégie de conversation sur le digital aujourd’hui pour une marque.

    Mais alors comment engager une conversation dans ces lieux pollués ?

    Il faudra tout d’abord oublier cette notion obsolète de « trafic ». Une notion rassurante pour les publicitaires ancienne génération, mais qui ne signifie rien dans un cadre conversationnel. He oui, le trafic n’est plus l’objectif des campagnes pub en 2010, et ceux qui vous disent le contraire essaient de vous vendre du média. Supprimer le trafic vous permettra de vous débarrasser des professionnels SEO qui restent dans cette logique de volume.

    Il faut ensuite qualifier précisément ses réseaux. A l’heure où l’on trouve des profils de plus de 4000 amis sur Facebook, où certains comptes Twitter dépassent les 5 millions de followers , où l’on peut acheter ses followers ou ses fans par milliers, la seule solution reste une sélection pointue de ces followers, fans et amis. Mais comment les choisir ? Peut-être en se rappelant que c’est à eux de vous choisir, pas à vous de les choisir. A vous de mettre en place une stratégie qui vous rapprochera de vos cibles. Après, c’est à vos cibles de choisir si elles veulent converser ou pas.

    La différence entre un bon réseau et un mauvais se fera sur la qualité de celui-ci et certainement pas sur son volume. C’est là où les outils de recommandation personnelle des gens vont être utiles aux marques désireuses de parler avec leurs vrais consommateurs. En attendant que ces outils arrivent, il y a aura les marques qui investissent dans la création de trafic vers leurs communautés (regardez la taille de ma grosse fanpage qui ne sert à rien), et celles qui investissent dans une relation poussée avec leurs consommateurs (regardez l’engagement de mes fans).

    A vous de voir quelle marque vous voulez être.

    Cyril

    1 commentaire pour “Nouveaux territoires, nouveaux dangers”

    1. Retour de ping : Votre planner digital fait-il bien son métier ?

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