Pour une appropriation de l’anthropologie digitale

Lorsque l’équipe de Curiouser travaille sur une stratégie digitale, elle fait rarement l’économie d’une phase d’étude des cibles : les lieux où elles se trouvent (le « où« ), leurs comportements et leurs usages (le « comment« ) et leurs motivations (le « pourquoi« ).

Si les annonceurs, à qui les agences média parlent depuis toujours de « points de contact », comprennent aisément l’intérêt du « où », il n’en est pas de même du « comment » et encore moins du « pourquoi » : pour beaucoup, Internet est encore considéré comme un média – et rien de plus.

Heureusement, la recherche en sciences humaines et sociales est peut-être susceptible de faire avancer les mentalités. Le monde numérique constitue en effet un gigantesque objet de recherche, évidemment très prisé outre-Atlantique, mais également de plus en plus en France, notamment en socio-psychologie et en anthropologie.

On compte depuis quelques années un observatoire, et des travaux, de plus en plus nombreux, portant par exemple sur les groupes, la sociabilité, le ludique et même sur le folklore digital : tous abordent ou traitent spécifiquement de problématiques rencontrées quotidiennement par les professionnels du digital.

Il faut se faire l’écho de ces travaux passionnants. A nous de les utiliser, avec intelligence, comme de précieux moyens permettant d’accéder à de nouvelles clés de compréhension du digital.